Que faire si je peux tomber enceinte mais que je continue à faire des fausses couches

Je peux tomber enceinte et faire des fausses couches à répétition. Cela semble tellement frustrant et émouvant. De nombreux couples racontent à quel point ils sont heureux, mais doivent faire face à une perte brutale. Certaines personnes subissent une ou même deux fausses couches d'affilée sans savoir quelle en est la cause. D'autres peuvent subir trois fausses couches d'affilée et se demander si elles pourront un jour tenir un bébé dans leurs bras. Parfois, la réponse réside dans des tests médicaux ou dans un changement de mode de vie, mais le parcours peut être compliqué. Vous trouverez ci-dessous des informations utiles à partager.

Démêler la confusion derrière les pertes multiples

La grossesse peut être une expérience assez complexe. Certaines familles ayant connu deux fausses couches consécutives parviennent à concevoir de nouveau naturellement, mais les fausses couches répétées peuvent être difficiles à gérer. Les raisons de ces fausses couches sont souvent diverses. Les gènes, les hormones, la forme de l'utérus ou même des facteurs comme le stress et l'alimentation peuvent jouer un rôle. C'est un peu comme un puzzle, qui consiste à rassembler des indices à partir de visites chez le médecin, d'analyses sanguines et d'antécédents médicaux, dans l'espoir d'obtenir une image plus claire.

Pour toute personne incertaine de la conduite à tenir après deux fausses couches consécutives, un examen approfondi peut révéler des problèmes de thyroïde cachés, des troubles immunitaires non diagnostiqués ou d'autres causes [ 1 ]. Même si les résultats des tests sont normaux, cela ne signifie pas nécessairement qu'une grossesse est hors de portée ; il faudra simplement du temps pour découvrir une approche efficace.

Conseil pratique : si les résultats des tests ne sont pas concluants, pensez à vérifier la présence de troubles de la coagulation ou de déséquilibres hormonaux subtils qui auraient pu être manqués.

Problèmes génétiques et santé du sperme

Beaucoup pensent que les fausses couches sont uniquement dues à des problèmes dans le corps de la femme, mais ce n'est pas toujours vrai. Les irrégularités chromosomiques peuvent provenir de l'un ou l'autre des partenaires [ 2 ]. Un détail apparemment inoffensif, comme une translocation équilibrée, peut en être la cause. Si l'embryon reçoit du matériel génétique supplémentaire ou manquant, il peut mourir prématurément. La santé des spermatozoïdes est également importante, car une fragmentation élevée de l'ADN dans les spermatozoïdes peut augmenter le risque de fausse couche, même si une analyse standard du sperme semble correcte.

Ce scénario conduit souvent à des discussions avec un conseiller en génétique. Le caryotypage peut révéler d'éventuels échanges chromosomiques. Dans certains cas, des tests génétiques préimplantatoires des embryons peuvent être une option, en particulier dans le cas de pertes récurrentes liées à des chromosomes anormaux [ 3 ].

Conseil de pro : si le nombre de spermatozoïdes du partenaire est normal mais que les fausses couches continuent de se produire, des tests ADN de spermatozoïdes avancés peuvent offrir des informations essentielles souvent négligées.

Le rôle de la structure utérine

Un « utérus étrange » peut entraver la réussite de l’implantation. Un utérus cloisonné, par exemple, est divisé partiellement ou complètement par un tissu ressemblant à une paroi. Des fibromes ou des polypes peuvent également apparaître et entraver une grossesse. Pour celles qui cherchent à rester enceintes après plusieurs fausses couches, les anomalies structurelles peuvent être directement liées. Les échographies salines ou les examens aux rayons X peuvent détecter des cicatrices ou des excroissances, et leur retrait peut parfois aider. Cependant, tous les résultats ne causent pas de problèmes ; certains sont mineurs.

Il existe également la possibilité d'une incompétence cervicale, qui s'ouvre trop tôt au cours de la grossesse et entraîne des pertes au deuxième trimestre. Une suture cervicale ou un traitement hormonal peuvent être la solution [ 4 ]. Beaucoup ne se rendent pas compte qu'un problème structurel interne peut être à l'origine des pertes.

Conseil pratique : demandez à un spécialiste de vous indiquer la taille et l'emplacement des fibromes ou des polypes s'ils sont détectés. Toutes les excroissances ne contribuent pas au risque de fausse couche, il est donc essentiel de déterminer celles qui sont importantes.

Possibles déséquilibres endocriniens

Les hormones jouent un rôle majeur dans la grossesse. Un déséquilibre dans la production hormonale peut déclencher des problèmes majeurs. L’hypothyroïdie (thyroïde sous-active) ou l’hyperthyroïdie (thyroïde hyperactive) peuvent augmenter le risque de fausse couche. Des maladies comme le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) perturbent également l’ovulation. La résistance à l’insuline semble également liée à des fausses couches plus fréquentes [ 5 ]. Une simple analyse sanguine permet souvent de confirmer ou d’infirmer ces problèmes.

Toute personne qui souffre du syndrome « ​​je peux tomber enceinte mais je continue à faire des fausses couches » devra d’abord subir une évaluation de la thyroïde. Les taux de TSH, T3, T4 ou d’anticorps thyroïdiens peuvent être mesurés. La glycémie peut également être vérifiée pour détecter un diabète ou un prédiabète. Des médicaments et des changements alimentaires peuvent aider si les résultats révèlent un déséquilibre.

Conseil : des cycles imprévisibles peuvent signaler un déséquilibre hormonal ; il est recommandé d’en parler à un médecin, surtout s’ils persistent pendant plusieurs mois.

Troubles immunitaires et de la coagulation sanguine

Les maladies auto-immunes peuvent parfois provoquer des fausses couches répétées. Le syndrome des antiphospholipides, par exemple, se traduit par un « sang collant » qui peut perturber le flux sanguin vers le fœtus. Cela explique parfois les fausses couches précoces récurrentes, et des injections d’aspirine ou d’héparine à faible dose peuvent être bénéfiques. Les tests sont essentiels, car toutes les personnes ayant fait plusieurs fausses couches ne présentent pas de problème de coagulation [ 6 ].

Si certains considèrent que les anticoagulants sont utilisés « par mesure de sécurité », il est indispensable de confirmer la véritable pathologie. Une utilisation incorrecte peut entraîner des effets secondaires. Certains étudient les facteurs immunologiques, comme les cellules tueuses naturelles, bien que les preuves restent mitigées sur certaines thérapies.

Conseil de pro : pour les tests immunitaires ou de coagulation, assurez-vous qu’ils sont effectués dans un laboratoire fiable, car de légères variations dans les résultats peuvent perturber le diagnostic.

Facteurs nutritionnels importants

La fertilité et la nutrition vont souvent de pair pour réussir une grossesse après deux fausses couches consécutives. L’acide folique est largement connu pour réduire les risques d’anomalies du tube neural. Le myo-inositol a été cité pour améliorer la résistance à l’insuline et la qualité des ovules, en particulier dans le cas du SOPK. On pense que la CoQ10 favorise le développement des ovules et réduit le stress oxydatif. Le calcium et le magnésium apparaissent fréquemment dans les compléments alimentaires pour la fertilité, visant à favoriser la fonction musculaire et à réduire les crampes.

Le zinc est souvent présent chez les hommes, favorisant une production saine de sperme. La L-arginine est parfois recommandée pour améliorer le flux sanguin utérin, tandis que la L-carnitine peut améliorer la motilité des spermatozoïdes [ 7 ]. Certaines formules contiennent également de la racine de maca ou du ginseng, qui sont des éléments végétaux présents dans certains mélanges de fertilité. D'autres préfèrent un régime alimentaire complet riche en légumes à feuilles, fruits, céréales et protéines maigres pour répondre à leurs besoins nutritionnels.

Conseil de pro : surveillez les apports quotidiens recommandés, car une consommation excessive de certaines vitamines, comme le fer ou la vitamine A, peut être néfaste.

L'angle du lubrifiant favorable à la fertilité

Les lubrifiants standards peuvent parfois entraver la mobilité des spermatozoïdes, ce qui peut avoir des conséquences pour les personnes qui souffrent de fausses couches ou qui planifient les rapports sexuels avec précision. Je suis tombée enceinte en utilisant des lubrifiants sans danger pour la fertilité, formulés en fonction des spermatozoïdes, contenant souvent des ions calcium ou magnésium pour préserver le bon environnement pour les spermatozoïdes [ 8 ]. Ces produits ne garantissent pas la conception, mais aident les couples qui ont besoin d'une hydratation supplémentaire à éviter d'endommager les spermatozoïdes.

Conseil de pro : les problèmes de sécheresse font qu’il est important d’éviter les lubrifiants contenant des produits chimiques ou des parfums puissants qui peuvent réduire la viabilité des spermatozoïdes. Les étiquettes portant la mention « favorable à la fertilité » sont souvent les meilleures.

Changements de style de vie et facteurs de stress

Le mode de vie peut avoir une influence significative sur l'issue de la grossesse. Le tabagisme est connu pour augmenter les risques de fausse couche. L'alcool et la consommation élevée de caféine peuvent nuire aux tentatives de grossesse. Garder ces comportements sous contrôle peut aider à maintenir une grossesse. Atteindre un poids corporel sain est également bénéfique, car l'obésité et l'insuffisance pondérale affectent toutes deux la régulation hormonale [ 9 ].

Le stress est un autre facteur, souvent aggravé par des fausses couches répétées. Les personnes qui cherchent comment rester enceintes après plusieurs fausses couches peuvent être submergées par l'anxiété. Des tactiques telles que des exercices doux, une respiration consciente ou des séances de thérapie peuvent alléger ce fardeau. Parler à d'autres personnes ayant vécu des expériences similaires peut également aider.

Conseil pratique : suivre vos habitudes quotidiennes (sommeil, alimentation, niveaux de stress) dans un petit carnet peut vous permettre d’identifier les schémas qui vous gênent ou vous aident.

Approche du soutien professionnel

Il arrive parfois que des familles subissent deux fausses couches consécutives ou passent à trois fausses couches consécutives. Dans ce cas, il peut être préférable de consulter un spécialiste de la fertilité. Un endocrinologue de la reproduction peut proposer des échographies avancées, un dépistage génétique ou des procédures de fertilité comme la FIV avec tests génétiques. Un plan peut être aussi simple que le contrôle des niveaux de thyroïde ou aussi détaillé que la planification d'une intervention chirurgicale mineure pour corriger une anomalie utérine.

Dans certains cas, tous les tests semblent normaux et les pertes répétées sont considérées comme « inexpliquées ». Cela peut être très frustrant. Néanmoins, de nombreux couples finissent par mener leur grossesse à terme grâce à une surveillance prénatale plus étroite. Des contrôles supplémentaires des taux d’hormones ou la prescription de progestérone sont parfois utiles [ 10 ].

Conseil de pro : demander conseil ou un soutien en matière de santé mentale peut être bénéfique lorsque les pertes répétées entraînent de lourdes conséquences émotionnelles.

Principaux points à retenir pour retrouver l’espoir

Il peut être difficile de se dire que l’on peut tomber enceinte mais que l’on continue à faire des fausses couches. Des facteurs génétiques, des problèmes hormonaux ou des problèmes anatomiques peuvent être en cause, mais des solutions existent. Des évaluations approfondies sont recommandées en cas de deux fausses couches consécutives ou plus. Les tests peuvent révéler des problèmes tels que des troubles de la thyroïde, des problèmes immunitaires ou des carences nutritionnelles [ 11 ]. Si tout se passe bien, il est toujours possible d’avoir une grossesse en bonne santé. Une surveillance précoce peut aider à rassurer et à détecter d’éventuels problèmes.

Une alimentation équilibrée comprend souvent des compléments alimentaires favorables à la fertilité contenant de l'acide folique, du myo-inositol ou du CoQ10. Un lubrifiant compatible avec les spermatozoïdes peut également aider en cas de sécheresse. Même si aucune cause n'est identifiée, de nombreuses personnes parviennent finalement à une grossesse réussie après deux fausses couches consécutives. Des discussions continues avec des professionnels de la santé et une attention particulière portée aux facteurs de mode de vie sain peuvent faciliter la parentalité. Le parcours de chaque personne est différent et il existe un espoir d'une issue plus heureuse.

L'essentiel

Le fait de se retrouver enceinte et de faire des fausses couches à répétition est une situation qui comporte des hauts et des bas. Cependant, les connaissances, les tests approfondis et les petits changements modifient souvent la perspective. Les examens génétiques peuvent révéler des anomalies cachées, tandis qu’un déséquilibre hormonal identifié peut être géré par des médicaments. Une révision du régime alimentaire ou une enquête sur les fibromes ou les polypes peuvent également faire la différence. Un dialogue ouvert avec les prestataires de soins médicaux, une attention particulière portée aux nutriments clés et une attention portée au bien-être émotionnel sont tous utiles. La combinaison d’un soutien clinique approprié et de mesures d’auto-soins cohérentes offre un véritable espoir à celles qui sont prêtes à accueillir un nouveau bébé.

FAQ

Combien de temps après une fausse couche peut-on envisager une grossesse ?

Beaucoup recommandent d'attendre deux semaines pour réduire le risque d'infection, mais essayer plus tôt peut être acceptable pour certaines personnes qui se sentent prêtes émotionnellement et physiquement. Il est toujours préférable de consulter un médecin.

Une autre perte est-elle garantie après 2 fausses couches consécutives ?

Pas nécessairement. Un bon nombre de personnes ont une grossesse réussie la fois suivante. L'investigation des causes sous-jacentes pourrait réduire les risques futurs.

Un lubrifiant favorable à la fertilité aide-t-il réellement à concevoir ?

Cela peut être utile si la sécheresse est un problème ou si les lubrifiants classiques entravent la motilité des spermatozoïdes. Ce n'est pas une solution universelle, mais cela permet d'éliminer au moins un obstacle potentiel.

Un test génétique avancé est-il indispensable après une seule fausse couche ?

Les tests approfondis sont souvent réservés aux personnes ayant subi des pertes répétées. Toutefois, les antécédents familiaux ou les préférences personnelles peuvent influencer cette décision.

Le régime alimentaire seul peut-il résoudre le problème de rester enceinte après plusieurs fausses couches ?

L'alimentation est un facteur clé, mais elle n'est généralement qu'une pièce du puzzle. La combinaison d'une alimentation équilibrée et de contrôles médicaux permet d'obtenir un plan global plus solide.

Citations

1. Comité de pratique de l'American Society for Reproductive Medicine (2012). Évaluation et traitement des fausses couches à répétition : avis du comité. Fertilité et stérilité. Disponible à l'adresse : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22835448/
2. Stephenson, M. et Kutteh, W. (2007). Évaluation et prise en charge des fausses couches précoces récurrentes. Obstétrique et gynécologie cliniques. Disponible à l'adresse : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17304030/
3. Rubio, C., Bellver, J., Rodrigo, L., Castillón, G., Guillén, A., Vidal, C., Giles, J., Ferrando, M., Cabanillas, S., Remohí, J., Pellicer, A., & Simón, C. (2017). Fécondation in vitro avec diagnostic génétique préimplantatoire pour les aneuploïdies chez la mère d'âge avancé : une étude randomisée et contrôlée. Fertilité et stérilité. Disponible sur : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28433371/
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5. Palomba, S., de Wilde, MA, Falbo, A., Koster, MP, La Sala, GB, & Fauser, BC (2015). Complications de la grossesse chez les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques. Mise à jour sur la reproduction humaine. Disponible à l'adresse : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26117684/
6. Empson, M., Lassere, M., Craig, JC, & Scott, JR (2002). Pertes de grossesse récurrentes avec anticorps antiphospholipides : revue systématique des essais thérapeutiques. Obstétrique et gynécologie. Disponible à l'adresse : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11777524/
7. Agarwal, A., et Said, TM (2004). Carnitines et infertilité masculine. Reproductive biomedicine online. Disponible sur : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15149558/
8. Mackenzie, SC et Gellatly, SA (2019). Lubrifiants vaginaux chez les couples qui tentent de concevoir : évaluation des recommandations des professionnels de la santé et de leur effet sur la fonction des spermatozoïdes in vitro. PloS one. Disponible à l'adresse : https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC6516666/
9. Boots, C., et Stephenson, MD (2011). L'obésité augmente-t-elle le risque de fausse couche en cas de conception spontanée ? Une revue systématique. Séminaires en médecine de la reproduction. Disponible à l'adresse : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22161463/
10. Coomarasamy, A., Harb, HM, Devall, AJ, Cheed, V., Roberts, TE, Goranitis, I., Ogwulu, CB, Williams, HM, Gallos, ID, Eapen, A., Daniels, JP, Ahmed, A., Bender-Atik, R., Bhatia, K., Bottomley, C., Brewin, J., Choudhary, M., Crosfill, F., Deb, S., Duncan, WC, … Middleton, LJ (2020). La progestérone pour prévenir les fausses couches chez les femmes présentant des saignements en début de grossesse : l'ECR PRISM. Évaluation des technologies de la santé (Winchester, Angleterre). Disponible à l'adresse : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32609084/
11. Jaslow, CR, Carney, JL et Kutteh, WH (2010). Facteurs diagnostiques identifiés chez 1020 femmes ayant subi deux fausses couches à répétition contre trois fausses couches ou plus. Fertilité et stérilité. Disponible sur : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19338986/